Alimentation durable

16 mars 2023

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Écrit par Estel Barrellon

Manger est politique, choisir ses aliments est un acte citoyen. C’est le fondement de l’alimentation durable. Se nourrir convoque des choix, et ces choix peuvent s’ancrer dans la réalité environnementale mouvementée que nous rencontrons aujourd’hui.
CPSS avait à cœur de vous accompagner dans cette démarche, car dans la crise financière, environnementale et identitaire que nous traversons, il est important de rappeler que nous sommes acteurs de notre destin, à l’échelle individuelle et de la planète.
Avec cet article, vous comprendrez que les choix alimentaires conscients et engagés sont bons pour votre santé et pour l’environnement.

L’alimentation durable est définie comme suit :

L’alimentation durable, c’est l’ensemble des pratiques alimentaires qui visent à nourrir les êtres humains en qualité et en quantité suffisante, aujourd’hui et demain, dans le respect de l’environnement, en étant accessible économiquement et rémunératrice sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.

 

Respecter la Nature et notre nature

glande pinéale

Suivre et respecter les cycles naturels de la Nature

Nous sommes de simples hôtes de notre belle planète bleue, et le moins que l’on puisse faire, c’est de respecter cet hôte.
La nature suit ses propres cycles, au rythme des saisons et de la météo.
A nous de respecter cet ordre naturel des choses et de choisir nos aliments en fonction de ces cycles naturels.
Vous me voyez venir, ceci est un plaidoyer pour l’alimentation de saison. Pourquoi manger des tomates en plein hiver lorsque nous savons pertinemment qu’elles poussent sous serre, souvent dans un autre hémisphère que le notre ?

 

Respecter nos besoins physiologiques/santé durable

Le deuxième aspect de l’alimentation durable concerne nos besoins physiologiques. Le marketing et les lobbies de l’industrie agro-alimentaires nous poussent à les oublier, en nous « droguant » aux sucres et aux additifs et en nous formatant à une alimentation normée en texture et arôme, en standardisant nos goûts.
Nos besoins en nutriments sont simples et connus de tous : des lipides, des protéines, des glucides, des vitamines, des minéraux et de l’eau. Je vous invite à relire notre précédent article à ce sujet
Ces nutriments sont contenus à l’état naturel dans les aliments bruts. Je rappelle que ses nutriments sont vitaux pour nous. Qu’une alimentation durable doit respecter nos besoins en ces nutriments. Et que les carences nutritionnelles s’installent progressivement et confortablement dans nos vies lorsque nous négligeons la cuisine fraîche, de saison et végétale et que nous glissons par flemme vers l’alimentation ultra-transformée!

 

Manger local

Lorsqu’on parle d’alimentation durable, on ne peut pas se passer du local. Cette nourriture, proche de nous, ne nécessite pas de longs transports, de longues sessions en chambre froide pour arriver jusqu’à nous. Elle est plus riche et vivante.

 

Privilégier les circuits courts

Pour une alimentation durable, privilégier les circuits courts et le local tombe sous le sens.
Pourtant, nous le négligeons parfois et sommes tentés par l’exotisme des aliments lointains.
A nous de resserrer nos choix et de privilégier l’agriculture locale.

 

Penser aux labels

Pour nous aider, de nombreux labels existent. Ceux de l’agriculture bio nous rassurent sur un usage raisonnée de pesticides. Les labels AOC ou label rouge garantissent le respect d’un cahier des charges de production des aliments, respectueuses des traditions. Choisir des aliments certifiés dont la traçabilité est établie participe à la durabilité de notre alimentation. Ils garantissent le plus souvent des modes de production plus responsables et éthiques.

 

Manger moins de protéines animales

glande pinéale

Je ne vous l’apprends pas, la production alimentaire génère beaucoup de gaz à effet de serre. 1/3 sont produits par nos systèmes alimentaires, notamment la production de viande et de produits laitiers!

 

Moins de viande

une mesure simple à mettre en place au quotidien c’est de réduire notre consommation de viande. Le flexitarisme est bon pour une alimentation durable. Manger moins mais mieux de viande. Choisir des élevages locaux, labellisés, de meilleure qualité lorsqu’on veut consommer de la viande. Augmenter la portion du végétal : fruits, légumes, herbes aromatiques et légumineuses dans nos alimentations est vertueux pour notre santé et pour l’environnement. Nous rappelons que les produits carnés font partie des 7 aliments qui augmentent les douleurs.

 

Plus de légumineuses

Pour ne pas manquer de protéines en réduisant sa consommation carnée, penser aux légumineuses, excellente source alternative et végétale de protéines. Vous pouvez vous reporter à notre précédent article sur le sujet. Associées aux céréales complètes, le spectre des acides aminés est total. Peu coûteuses, pourvoyeuses de fibres, c’est à dire de prébiotiques, nutriments de notre flore intestinale, elles sont un allié santé non négligeable. Boudées dans les assiettes français, les réintroduire au-delà d’être une source de nutriments intéressants participe à une alimentation durable.

 

Cuisiner des aliments bruts

Le succès d’une alimentation durable réside dans la simplicité. Des ingrédients bruts, de qualité et en bonne quantité. Les choses simples sont souvent les meilleures et en respectant la matrice de l’aliment, on préserve les nutriments. Vous pouvez aller consulter le travail d’Anthony FARDET sur le sujet ici qui nous parle de la règles des 3 V pour une bonne alimentation : Vrai/Varié/Végétal

 

Moins de gaspillage : cuisiner au jour le jour

Le gaspillage alimentaire est effrayant. Et nous avons tous dans nos frigos des bocaux ouverts depuis plusieurs mois qui finiront à la poubelle…
En cuisinant au jour le jour, on maîtrise ses approvisionnements. Lorsqu’on cuisine des aliments bruts, certes il faut faire des courses plus souvent mais on se colle à nos besoins et on évite pas mal de surconsommation et de gaspillage !

 

Fuir les aliments ultra-transformés

glande pinéale
Évidemment, les aliments ultra transformés sont l’ennemi numéro 1 de l’alimentation durable. Fabriqués par l’homme, appauvris de nutriments au fur et à mesure de leur étapes de fabrication, ils sont conçus pour nous plaire, certainement pas pour nous nourrir.
Les industriels travaillent beaucoup sur les arômes, les textures mais oublient la qualité nutritionnelle.
Les aliments bruts gardent leur structure naturelle, leurs nutriments de base sont préservés. C’est la clé d’une alimentation durable !
Cela demande un effort de changer, de quitter ce type d’alimentation qui déborde des rayons de supermarché mais vides de nutriments et vides de sens.
Vous l’aurez compris, l’alimentation durable doit s’inviter dans nos assiettes, ce sont les nouveaux enjeux de santé et de protection de l’environnement. Nous sommes acteurs et décisionnaires de nos choix alimentaires. A nous de privilégier une alimentation plus végétale, locale et de saison, riche en ingrédients bruts et non transformés, de préférence certifiés dans leur mode de production. C’est la garantie d’une alimentation responsable, éthique et nourrissante qualitativement !
Estel Barrellon | Audrey Ligot-Ange
CUISINER POUR
SE SOIGNER

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