Allergies saisonnières

Avril, le printemps s’installe dans nos organismes, nous retrouvons de l’énergie, mais avec lui reviennent les allergies saisonnières : nez qui coulent, yeux rouges qui grattent, toux d’irritation, éternuements.
Les allergies saisonnières sont en perpétuelle augmentation, avec les modes de vie moderne : pollution, assiette ultra-transformée, et affaiblissement de nos systèmes immunitaires, notamment en post-covid.
C’est presque une personne sur 5 qui en souffre et nous vous proposons de découvrir quel est le mécanisme de l’allergie, avec le rôle prépondérant de nos intestins et de mettre en place une alimentation anti-allergique adaptée pour éviter d’avaler tous les comprimés d’anti-histaminiques comme la cetirizine (Virlix®, Zyrtec®) ou la desloratadine (aerius®) de votre armoire à pharmacie.

Allergies saisonnières : le mécanisme :

Comme toujours à CPSS, nous pensons que comprendre un phénomène permet de mieux l’affronter. Nous allons donc vous expliquer la biologie de l’allergie saisonnière pour mieux l’appréhender.

Allergènes et réponse immunitaire

Lorsqu’un allergène (pollen, poussière par exemple) pénètre dans nos organismes par les voies respiratoires (nez-gorge), il est traité comme une bactérie ou un virus par notre système immunitaire et sa réponse va se construire en deux temps :

La première phase dite de sensibilisation.

Cette phase silencieuse permet au système immunitaire de se préparer au prochain contact et de mobiliser ses troupes : lymphocytes (globules blancs responsables de notre immunité) , mastocytes (éboueurs de l’immunité) et immunoglobulines E (messagers de l’inflammation ou allergie).

La seconde phase de crise allergique.

Cette phase intervient lorsque l’allergène re-pénètre dans l’organisme. Celui-ci, cett fois va se défendre et les Immunoglobulines E vont envoyer le message de libérer de l’histamine.
L’histamine déclenche la réaction allergique : production de mucus, vasodilatation (responsable de rougeurs), ou gonflement des muqueuses respiratoires. C’est la crise d’allergie qui débute avec tous ses symptômes : toux irritative, écoulement nasal, larmoiements…
Il y a aussi une deuxième piste pour expliquer l’explosion des allergies saisonnières c’est la porosité intestinale. Quoi, mes intestins seraient responsables de mes allergies saisonnières ?

Le rôle des intestins

Nous savons que 60 % de nos cellules immunitaires se trouvent dans nos intestins. Nous avons aussi que la muqueuse intestinale est censée être une barrière étanche qui sépare le non-soi (ce qui rentre dans l’organisme via l’alimentation, la boisson,…) du soi (ce qui est toléré et utile à l’organisme : nutriments comme les protéines, glucides, lipîdes, vitamines et oligo-éléments). La muqueuse intestinale fonctionnelle peut être comparée à une douane en laissant passer les arrivants qui ont un passeport et en arrêtant les intrus qui n’en n’ont pas.
Malheureusement, avec nos modes de vie et nos alimentations trop riches en additifs, pesticides et autres perturbateurs, cette muqueuse peut perdre son étanchéité et laisser passer les intrus. Ceux-ci vont alors venir suractiver notre système immunitaire qui se situe juste derrière cette muqueuse. L’immunité ainsi trop sollicitée se fragilise et les manifestations allergiques deviennent plus fréquentes avec un système immunitaire débordé.
Je vous invite à lire ou relire notre article le plus populaire de CPSS ici.

Maintenant que vous avez des éléments de réponse sur le mécanisme des allergies saisonnières, voici nos astuces naturelles pour améliorer vos symptômes :

Allergies saisonnières : nos armes naturelles

Face à ces symptômes d’allergie, nous pouvons adopter les bons gestes, bien penser à faire une détox aux changements de saison et prendre soin de notre muqueuse intestinale.

Les gestes quotidiens

Bien entendu, en cas d’allergies saisonnières, il est indispensable :

• De bien aérer son domicile tôt le matin ou après 21h.
• D’aspirer régulièrement les sols du domicile et d’éviter les tapis qui peuvent piéger les pollens.
• De bien se doucher et se rincer les cheveux (les brosser à minima) avant de dormir pour ne pas emporter les pollens avec soi
• De rincer son nez avec du sérum physiologique ou de l’eau de mer matin et soir
• D’éviter pour les personnes très allergiques de sortir en cas de pics de pollens, notamment les jours de vent
• De porter des lunettes de soleil en cas d’activité à l’extérieur
• De ne pas faire sécher son linge à l’extérieur en cas de pic de pollens.

La détox

Pour aider votre organisme à mieux réagir en cas d’allergie, CPSS vous conseille de faire une semaine de détox.
Une fois débarrassé de ses toxines, notre corps fonctionne mieux avec des organes émonctoires allégés (intestins, peau, reins et poumons sont nos organes émonctoires qui prennent en charge les déchets et toxines accumulées)
Nous recommandons cette cure aux changements de saison, au printemps et à l’automne.

Réparer son intestin et probiotiques

Comme nous en avons parlé plus haut, notre muqueuse intestinale joue un rôle dans la réaction allergique. Il est donc important d’en prendre soin, avec une alimentation surtout végétale, pleines de fibres et de bons nutriments. Notre microbiote intestinal (les bonnes bactéries qui se trouvent dans nos intestins) raffolent des fibres qui le nourrissent.
Pour garder l’étanchéité de nos muqueuses, réduisons la quantité dans nos assiettes des aliments inflammatoires qui vont fatiguer le système immunitaire en charge de l’inflammation : je pense aux produits laitiers, au gluten et aux produits carnés (viande et charcuterie). Ces aliments, entre autres sont pro-inflammatoires, nous avons fait un article sur le sujet à découvrir ici.
En cas d’allergie saisonnière, une cure de probiotiques en amont des crises peut améliorer les symptômes.
Enfin, CPSS ne pouvait pas vous parler d’allergie sans vous parler de cuisiner pour se soigner, son mantra !
Voici nos astuces alimentaires :

Allergies saisonnières : Et l’alimentation ?

Cuisiner pour se soigner tout est dans le titre. En choisissant avec soin ce que nous mettons dans nos assiettes nous pouvons nous soigner et réduire nos symptômes.

Réduire la malbouffe

Comme nous vous le répétons souvent, la malbouffe est l’ennemi numéro 1 de nos vies modernes. Nous mangeons trop gras, trop riche, trop sucré et nous ne cuisinons plus assez.
L’alimentation ultra-transformée envahit nos frigos et placards et cette alimentation fatigue nos intestins et par voie de conséquences nos immunités.
Nous nous étions posé la question dans cet article.
Pour bien fonctionner, nous avons besoin de nutriments en quantité et en qualité suffisante. Ces nutriments se retrouvent sous leur forme naturelle dans les aliments bruts. Lorsque les aliments sont transformés par l’industrie agro-alimentaire, ils s’appauvrissent en bons nutriments et s’enrichissent en substances indésirables : additifs, colorants, agents de texture.
Un organisme mal nourri, en carences nutritionnelles de bons nutriments aura une moins bonne immunité et sera donc plus sujet aux allergies saisonnières.

L’assiette arc-en-ciel riche en anti-oxydants

L’allergie est un phénomène oxydant, il est donc ultra important de soigner dans nos assiettes l’apport d’anti-oxydants. Nous vous le répétons souvent, les fruits et légumes colorés regorgent d’anti-oxydants. A chaque pigment (chaque couleur) correspond un anti-oxydant :
Les fruits et légumes bleu-violets regorgent d’anthocyanes
Les fruits et légumes orange contiennent beaucoup de carotène
Les légumes verts sont riches en chlorophylle.

Vous me voyiez venir, l’assiette arc-en-ciel est l’arme fatale en cas d’allergie saisonnière

Soyez créatifs et composez votre bowl arc-en-ciel avec des quartiers de couleurs.
Légumes crus ou cuits, fruits secs ou frais, une portion de légumineuses pour les fibres : pois chiches, lentilles, haricots rouges, fèves, une portion de céréales semi-complètes (riz, millet, boulghour ou quinoa)
Voilà un repas complet, équilibré et sain pour un système immunitaire en pleine forme. Vous pouvez l’adopter deux ou trois fois dans la semaine en variant les ingrédients.

Les omégas 3

Nous vous en parlons beaucoup à CPSS comme ici.

Ces bonnes graisses sont les alliées de notre système immunitaire, donc très utiles en cas d’allergies saisonnières.
Nous en manquons car nous ne mangeons plus assez de poissons ou de graines.
Vous les trouvez :

• dans les petits poissons gras : maquereaux, sardines, harengs, anchois
• dans les bonnes huiles première pression à froid : colza, noix, lin, cameline
• dans les oléagineux : noix, noisettes, noix du Brésil

Une alimentation simple, équilibrée, saine, majoritairement végétale, avec le plus d’ingrédients bruts possible c’est votre passeport pour une immunité efficace, donc des manifestations allergiques moins bruyantes.

Les allergies saisonnières ne sont pas une fatalité et en adoptant une meilleure hygiène de vie, notamment une meilleure alimentation, vous mettez toutes les chances de votre côté d’avoir une immunité compétente et des symptômes allergiques plus silencieux.