Le déséquilibre alimentaire : Pourquoi nous mangeons mal ?
Nos alimentations modernes sont déséquilibrées nous le savons pourtant ! Les incitations à mieux manger s’affichent partout : sur les bandeaux publicitaires vantant les délices d’une énième brioche industrielle ou d’une sempiternelle boisson gavée de sucres elles s’inscrivent clairement : « «Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé».
Paradoxe de nos vies modernes, injonctions contradictoires : acheter ces produits et ne pas les manger !
L’alimentation touche à notre intime, nos racines, nos cultures, nous en avons déjà parlé dans l’article précèdent.
L’acte de se nourrir devient automatique, dicté par nos émotions, nos humeurs quand il n’est pas influencé par les publicités, Instagram ou les têtes de gondole des supermarché ;
Nous avons perdu le contrôle de notre alimentation, qui dans nos pays occidentaux s’est complètement déséquilibrée et est devenue trop abondante, trop grasse et trop sucrée.
Et surtout, nous sous-estimons l’impact d’une alimentation déséquilibrée sur notre santé !
Quelles sont les conséquences du déséquilibre alimentaire ? Pourquoi mangeons nous si mal ?
Tentatives d’explications de CPSS et quelques idées pour rééquilibrer son assiette !
Etat des lieux du déséquilibre alimentaire
quelques chiffres du déséquilibre alimentaire
Les études récentes, notamment post confinement sont sans appel : l’obésité progresse à grands pas en France : 17 % des adultes, 18 % des enfants de 2 à 8 ans, d’après l’enquête OBEPI de 2021
- 1 décès sur 5 dans le monde est lié à la malbouffe
- Une étude a été menée en 2020 sur 110 étudiants âgés de 20 à 23 ans. Séparés en deux groupes, les volontaires ont été soumis à des régimes alimentaires différents durant une semaine. Les membres du premier groupe se nourrissaient de manière équilibré. Ceux du second groupe ont adopté une alimentation riche “de type occidental” composée de friture et de sucre : hamburgers, gaufres, milkshakes etc. En conclusion, les chercheurs ont estimé qu’il existait certainement un lien entre une mauvaise alimentation et une altération de l’hippocampe. Or, cette zone du cerveau joue un rôle dans dans le contrôle de la mémoire et de l’appétit. S’il est question de possibles déficiences cognitives, les chercheurs soulignent aussi une perte du contrôle de l’appétit.
- Et pour terminer sur une touche positive et encourageante : 93 % des consommateurs connaissent à présent le Nutri-Score, créé il y a 3 ans, et parmi eux plus de la moitié déclarent avoir modifié une ou plusieurs habitudes d’achat grâce à ce logo.
Même si le nutriscore a des limites, il permet de faire bouger un peu les lignes et manger un peu moins gras et sucré.
C’est quoi le déséquilibre alimentaire ou la malbouffe ?
C’est un déséquilibre des apports alimentaires en qualité et en quantité : sur-alimentation, mauvaise assimilation, carences, apports déséquilibrés des différents nutriments nécessaires à notre santé…Cette alimentation ne répond pas à nos besoins physiologiques !
C’est un phénomène apparu dans les années 60 suite à la hausse de prix des produits frais (fruits et légumes notamment), à l’industrialisation agro-alimentaire et à la baisse des prix des aliments ultra transformés. Faciles à trouver, économiques, vite engloutis, les fast-foods apparaissent et proposent des aliments bien trop gras et trop sucrés !
C’est l’âge d’or de la malbouffe qui commence, les années 80 remplissent nos frigos et congels de plats tout préparés passés minute au micro-ondes : Heureusement il y a FAIMDUS !
Dans les années 90, Jean-Pierre Coffe secouait une tranche de jambon à la télé : « C’est de la merde »
Les années 2000 portent leur paradoxe : les consciences se réveillent doucement et pourtant la mondialisation bat son plein laissant une autoroute au développement de la junkfood.
L’essor des réseaux sociaux depuis 10 ans développe cette schizophrénie : d’un côté les empêcheurs de tourner en rond alertent sur les dangers de la malbouffe et de l’autre côté, les instagrameurs rivalisent d’imagination pour filmer le gras dans tous ses états : la brioche fourrée à la crème et au fromage qu’on ouvre devant la caméra parce que c’est trop YUMMY!!! (traduction, succulent…?)
Les conséquences du déséquilibre alimentaire :
Nous les connaissons tous mais détournons le regard pour ne pas les voir.
La liste est déprimante des maladies liées à la malbouffe : diabète, hypertension artérielle, maladies cardio-vasculaires, obésité,… Elle altérerait le fonctionnement de notre cerveau, de nos intestins et de notre immunité.
La prévention est la clé ! Instaurer une alimentation saine dès le plus jeune âge est l’enjeu majeur de santé publique des années qui arrivent !
Surveiller, éduquer les enfants, ados et jeunes adultes sur l’importance d’une alimentation équilibrée et saine est de notre responsabilité à tous ! Sans les frustrer car on n’est pas sérieux quand on a 17 ans (N’est ce pas Arthur?), on peut les sensibiliser à une meilleure alimentation, dire non à des sucreries pour les plus jeunes, proposer un fruit plutôt qu’un gâteau industriel…
Les excuses bidon pour justifier notre déséquilibre alimentaire :
Voici répertoriées toutes nos excuses pour ne pas faire attention à notre assiette :
1. Manger sainement coûte trop cher.
2. La vie sociale offre trop de tentations.
3. La vie est trop courte et on veut apprécier ce qu’on mange.
4. Il est difficile de trouver des alternatives saines quand on mange à l’extérieur.
5. Pas le temps de se préparer des plats meilleurs pour la santé.
6. La famille préfère les plats moins équilibrés.
7. Trop difficile de changer ses habitudes alimentaires, surtout quand elles ne sont pas équilibrées.
8. Une alimentation saine ne suffit pas à satisfaire leur appétit.
9. Ne pas vraiment savoir ce qu’est une alimentation équilibrée.
Bien manger ça coûte cher ?
Pas si sûre : si on compare deux paniers moyens malbouffe/cuisine saine, on se rend vite compte que les plats préparés, les menus commandés en box ou en livraison Ubeurre reviennent bien plus chers !
Le secret pour maîtriser ses dépenses dans une alimentation équilibrée :
- coller aux saisons et aux circuits courts : privilégier les fruits et légumes de saison, cultivés le plus proche de chez nous.
- Privilégier le vrac, bien moins cher pour les céréales, légumineuses et oléagineux !
- Réduire sa consommation de viandes, charcuteries qui sont des aliments chers et que nous consommons trop
- CUISINER des aliments bruts !
Bien manger c’est pas bon ?
Le goût est l’essence de l’alimentation, surtout en France où nous sommes biberonnés à la gastronomie…
Bien manger doit rester un plaisir et l’art de cuisiner réside dans mettre du goût dans son assiette quelque soient les aliments cuisinés. Alain Ducasse concocte des plats de haute gastronomie uniquement à base de légumes !
A nous d’inventer nos assiettes saines : couleurs, herbes aromatiques, épices, toutes les astuces sont bonnes pour relever et assaisonner nos plats !
Une salade composée et colorée, avec plein d’ingrédients frais aura bien plus de goûts et de saveurs différents qu’un plat de pâtes noyées dans le fromage et les lardons.
Nous sommes trop habitués au goût du gras, du sucre et aux textures molles, faciles à avaler.
Il faut rééduquer nos papilles et leur proposer de l’acide, du croquant, de l’amer et de la mâche… On en entend bien assez parler dans Top chef alors essayons !
Bien manger ça prend du temps et c’est difficile ?
Soigner son assiette pour qu’elle nous soigne, ça demande un peu plus d’attention c’est vrai.
Il y a un peu plus de vaisselle dans l’évier, des légumes à éplucher, je ne peux pas vous contredire, je l’expérimente au quotidien.
Pourtant, la balance bénéfice-galère penche largement du côté positif ;
Quand vous constaterez l’énergie retrouvée, le teint moins terne, le sommeil plus réparateur, le transit plus régulier, le moral meilleur, je vous garantis que la vaisselle dans l’évier vous la ferez et que les légumes, vous les éplucherez !
No pain no gain : sans efforts, point de récompense…
Manger équilibré est une histoire d’habitudes et d’attentions portées à notre santé. Nous seuls pouvons décider de cuisiner pour nous soigner !
Les idées de CPSS pour mieux manger
Vous pouvez vous reporter à notre précédent article et en attendant d’adopter pleinement la cuisine saine, essayer d’appliquer ces conseils:
METTRE DE LA COULEUR DANS L’ASSIETTE
MANGER MOINS DE VIANDE ET DE CHARCUTERIES
MANGER MOINS DE PAIN
MANGER UN FRUIT PAR JOUR A 17H
MANGER UNE CRUDITE PAR JOUR
FAIRE ATTENTION 80 % DU TEMPS ET SE FAIRE PLAISIR LES 20% RESTANTS
PLUS DE LEGUMES
PLUS DE LEGUMINEUSES
CUISINER DES ALIMENTS BRUTS
MANGER MOINS ET BOUGER PLUS
Pour le plein d’idées de menus, vous pouvez aller sur ces sites, il y a plein de recettes à essayer :
https://www.mangerbouger.fr/
https://docteurbonnebouffe.com/
Estel Barrellon | Audrey Ligot-Ange
CUISINER POUR
SE SOIGNER
SOMMEIL - RHUME - DOULEURS - FATIGUE
et c’est un cercle vertueux! Plus on cuisine, plus on a envie de cuisiner 🙂
Oui Hélène, l’appétit vient en mangeant. Apprendre en faisant, découvrir que la cuisine peut être un plaisir. Merci pour votre retour!
Merci pour ce post. Je vais le faire lire à mon entourage en espérant que cela le fasse réfléchir et évoluer.
Merci Sophie, oui c’est en partageant que les choses avancent. Merci pour ce retour!